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Rencontres Huma-num : du 12 au 15 juin 2023

Retour sur les 10 ans de l’IR Huma-Num qui se sont déroulés sur 4 jours à Ecully et ont réunis différents acteurs de la Recherche et des Humanités numériques.

Le congrès s’est ouvert sur la présentation de l’historique de la structure, issue d’une fusion du TGE Adonis et de l’IR corpus. Les tutelles du TGIR Huma-Num sont le CNRS, le campus Condorcet et l’Université Aix-Marseille.

La première journée s’articulait autour des enjeux éthiques et juridiques des données numériques et deux retours d’expériences nous ont été présentés par les consortiums CORLI2 (corpus linguistique) et DISTAM (études aréales). CORLI2 souhaite proposer à terme un outil interactif avec des entrées par thématique ou par période du cycle de la donnée (ex : concevoir, partager, etc.), de cette façon les chercheurs auraient plus de facilité à trouver les informations juridiques qu’ils recherchent tout en structurant correctement leur démarche. Le consortium propose déjà une liste de diffusion, un glossaire ainsi qu’une foire aux questions.

D’autres thématiques ont été abordées telle que les procédés de désidentification, l’anonymisation des données ou encore les traitements comme le floutage et la modification de voix. Autant de moyens qui permettent une approche plus éthique de la collecte et la diffusion des données personnelles.

Ensuite, c’est la Professeure des Universités spécialisée en droit de la propriété intellectuelle Emmanuelle Kahn qui nous a fait une présentation très intéressante sur les problèmes juridiques liés aux données. Son discours, adapté aux enjeux de la recherche, abordait notamment les licences Creative Commons, et les spécificités du droit français (comme le symbole copyright qui n’a pas de valeur en France ou encore le fait que les salariés français ne cèdent pas leurs droits d’auteur à leur employeur).

Pour l’aspect plus éthique c’est Eric Germain, membre du comité national pilote d’éthique du numérique, qui est venu nous expliquer la démarche du comité qui s’inscrit plutôt dans une interrogation et une veille permanente et qui propose des pistes sans pour autant prescrire.

Nous avons pu suivre en plus petit comité un atelier pratique sur le Web sémantique animé par Florian Hivert et Olivier Marlet du consortium Masaplus. Cela nous a permis de nous plonger dans la logique en triplet (prédicat, sujet, objet) des données issues des fouilles archéologiques, les référentiels qui y sont liés ainsi que le modèle sémantique de référence CIDOC-CRM. Nous avons aussi découvert l’initiative Back bone thesaurus qui tend à fédérer les référentiels et pointe une URI avec un lieu ou une période. Une formation concrète et pleine de références précieuses.

Le mercredi 14 juin était centré sur la visite du centre de calcul IN2P3 du CNRS. Salles serveurs, machines de calcul, musée de l’Informatique, les collègues passionnés ont pris le temps de nous faire connaître les missions du centre, les systèmes de repli lors des coupures d’électricité et plus largement le fonctionnement des machines (de manière vulgarisée bien sûr).

Enfin, la dernière journée était un retour sur le rôle des communautés d’Huma-Num et l’avenir plus général des SHS. De riches points de vue ont pu être échangés et comme toujours dans les congrès, la partie plus inofficielle facilitant l’échange entre collègues fut tout aussi intéressante.

Ce congrès a relevé le défi d’offrir un cadre de réflexion autour des enjeux liés aux données de la recherche sur plusieurs jours, tout en célébrant un anniversaire qui nous donnera sans doute de belles idées pour les 20 ans de Persée.

Par : Marlène Racault

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